La frontière entre gastronomie et gastro-entérite est parfois mince. Très très mince.
Joël Robuchon vous présente ses condoléances intestinales
J'en veux pour preuve le "rôti sans pareil" que Grymod de la Reynière publie dans son Almanach des gourmands en 1807.
Le principe ? Oh rien de sophistiqué. Simplement une outarde (gros oiseau) farcie d'une dizaine d'autres oiseaux imbriqués les uns dans les autres.
Dans l'ordre : une outarde farcie d'une poule d'Inde farcie d'une oie sauvage farcie d'un faisan farci d'une poularde farcie d'un canard farci d'un pintadeau farci d'une sarcelle farcie d'une bécasse farcie d'un pluvier farci d'un vanneau farci d'une caille farcie d'une grive farcie d'une mauviette farcie d'un ortolan farci d'un bec-figue farci... d'une olive elle-même farcie de câpres et d'anchois !
Bon appétit bien sûr !
Je suis prête à parier que vous n'avez jamais goûté un "rôti sans pareil". Je ne vous blâme pas. Mais il y a bien un plat qui vous écoeure rien que d'y penser... Allez-y, faites-moi rêver !