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27 juin 2011 1 27 /06 /juin /2011 09:00

S'il y a bien une chose qui a toujours fasciné l'Homme, c'est le Rêve et toute sa symbolique. Qu'est-ce que le rêve ? L'expression de l'inconscient ou une vision déformée de la réalité ? Le rêve nous permet-il d'interpréter notre existence voire de prédire l'avenir ? C'est ce que semble penser l'auteur resté parfaitement anonyme du livre intitulé Interprétez vos rêves, paru aux éditions France Loisirs. Mea Culpa, c'est mal de tirer sur l'ambulance. Cela dit certaines descriptions de rêves et certaines interprétations sont si hilarantes que je n'ai pas pu m'empêcher d'en compiler quelques unes. On ne nous donne aucune explication quant à la manière dont ont été déduites ces interprétations. Je suppose qu'on est censés y croire sans se poser de questions. Mais moi je m'en pose, des questions !

blue-moon-large

Au clair de ma lune, j'ai pété dans l'eau...

 

1. Vous rêvez d'anchois : vous aurez votre lot de souffrances

Clair. Je vois pas comment on pourrait tirer une interprétation positive d'un rêve mettant en scène une garniture de pizza. Même si ça me donne faim.

 

2. Vous mangez des brugnons : une femme hypocrite sera pour vous cause de désastre

Et si on mange des nectarines, est-ce que ça change quelque chose ? Et une pêche ? Non, il faut absolument que ça doit des brugnons ? Va pour les brugnons alors.

 

3. Vous regardez pousser des oignons : vos rivaux vont vous mener la vie dure

Quel rêve chiant ! Regarder pousser des oignons ! Oh, ai-je besoin de préciser ? Il s'agit de végétaux, pas d'oignons entre les doigts de pied. Sinon, ça serait nettement plus hardcore.

 

4. Vous achetez des lunettes chez un opticien : vous avez honte de votre âge et cherchez à le cacher

Voilà comment un rêve banal peut vous faire prendre conscience de la superficialité de votre existence. Afflelou lui-même n'y aurait pas songé.

 

5. Des proches souffrent d'un cor au pied : tout ne va pas être rose dans la famille

Tu. M'étonnes.

 

6. Vous achetez des rognons : le malheur plane

J'imagine le pauvre bougre qui descend dans la cuisine un matin en chantant « Ah chérie, cette nuit j'ai rêvé que j'étais au marché et que j'achetais des rognons » et qui se rend compte que sa femme et ses gosses sont tous morts dans la nuit à cause de son rêve à la con.

 

7. Vous avez les seins irrités : on vous arrachera une dent

Le rapport de cause à effet est surprenant.

 

8. Vous faites de la sauce tartare : vous avez tendance à être malicieux

« Tiens, mec, y'a deux soirs j'ai rêvé que je faisais de la sauce tartare et le lendemain je me suis dit 'je passe à côté de ma vie, faut que je fasse carrière dans l'humour' », extrait des mémoires de Jonathan Lambert.

 

9. Un pot de chambre : votre avenir sera souriant et facile

Faire sa commission sur un pot de chambre n'a rien de facile et ne fait pas vraiment sourire. Juste mon opinion.

 

10. Vous mangez du saindoux : vous aimez vraiment trop l'argent

Je suppose qu'un rêve dans lequel on mange sa propre merde aurait la même interprétation.

 

11. On vous envoie un rappel pour des factures non payées : votre patron ne vous aime pas

Il y a des grandes chances pour que cette prédiction soit vraie, avec ou sans rêve.

 

12. Vous rêvez d'un inconnu : la famille sera couverte de gloire

Gloire style « la famille Dupuis vient de gagner à l'Euromillions » ou gloire genre « Drame familial : le père Dupuis tue sa femme et ses enfants avant de se donner la mort après avoir rêvé qu'il achetait des rognons » ?

 

13. On vous arrache une dent de sagesse : votre père va mourir

Je suis quasiment certaine que, mon père n'étant pas immortel, il finira bien par mourir un jour. Paye ton oracle.

 

14. Vous ne marquez aucun but dans une partie de foot : votre vie sera longue

Ça marche aussi IRL ? Parce que je connais une certaine équipe de France qui serait contente d'apprendre ça...

 

15. Vous avez mauvaise haleine : vous serez abandonné

Rien de nouveau sous le soleil, ça arrive tous les jours IRL.

 

16. Des enfants ont mauvaise haleine : mort d'un ami

Imaginez la puissance de l'effluve pour qu'une haleine imaginaire puisse dégommer l'un de vos amis...

 

17. Vous assistez à une représentation d'Hamlet : un rival vous prendra votre petite amie

« En vous traitant d'hommelette ? », extrait des mémoires de Jonathan Lambert.

 

18. Vous rêvez de militaires en uniforme kaki : un rival va vous enlever votre petite amie

Le sex-appeal de l'uniforme, y'a pas à dire...

 

19. Vous avez des poupées : vous avez un peu trop tendance à flirter

Ça dépend du type de poupées. Poupées Barbie, OK. Poupées en porcelaine, mouais. Poupées gonflables, wtf...

Mille euros que les rêves de DSK étaient peuplés de poupées.

 

20. Un passage souterrain : vous abusez de la confiance des autres

« Oh ça va hein ! C'est pas parce qu'on a emprunté le passage souterrain qu'on a fait exprès d'y rentrer... N'appelez pas ça un abus de confiance », extrait d'une interview de DSK.

 

 

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25 mai 2011 3 25 /05 /mai /2011 09:00

Aaah ! Fear Street (alias Peur Bleue in French). Tout un programme, mon adolescence résumée en quelques mauvais livres. Souvenez-vous de ce post dans lequel je vous racontais avec amour l'intrigue du bouquin intitulé La tombe sauvage. Aujourd'hui, c'est avec un honneur certain que je vous présente Lettres anonymes du même auteur (le fameux R.L. Stine... ou l'un de ses nombreux nègres).

lettres-ano.gif4e de couverture :

Josie McClain a tous les garçons qu'elle veut.

 Seulement comme elle en change souvent, il y en a qui ne sont pas contents. Forcément !

Et l'autre jour, elle a reçu une carte postale bizarre.

De ton cœur, enfin, j'ouvrirai la porte.

À la Saint-Valentin, Josie sera morte.

C'est ce qui était écrit. Ça ne l'a pas fait rire.

Pourtant quand on a des tas d'admirateurs, il faut s'attendre à tout...

Depuis, elle en a reçu une autre. Elle préfère croire à une blague. Parce que la Saint-Valentin, c'est dans quelques jours...

 

Quel suspens. Je préfère vous prévenir : je risque d'avoir souvent recours à de l'anglais. Car on n'a jamais assez de deux systèmes linguistiques pour insulter les livres d'R.L. Stine.

 

Nous sommes en septembre et Erica McClain accompagne ses deux grandes sœurs, Rachel et Josie, au poney-club avec leur amie Melissa Davis. Rachel et Josie sont jumelles mais différentes, on les appelle même les Antijumelles (parce que ça doit être trop bath de dire ça, I guess). Josie est brune, tandis que Rachel a une longue chevelure rousse et c'est à peu près tout ce qui les différencie mais bon. Erica se sent un peu bébé à côté d'elles mais elle espère que l'excursion va les rapprocher. Melissa leur promet que le garçon d'écurie, Chuck, est trop hot. Mais il est aussi très con car il propose aux nanas de seller leur monture elles-mêmes car il n'a pas trop de temps à leur accorder vu l'affluence au poney-club ce jour-là. Erica prétend avoir mal au ventre et refuse de monter un cheval, ce qui agace ses sistas. Rachel n'est pas sûre d'avoir bien sellé son destrier aussi Josie l'aide-t-elle à serrer la sangle. Les trois pouffettes (Josie, Rachel et Melissa) se mettent en route et caquettent à propos de leurs z'amoureux. Josie sort avec un certain Jenkman qu'elle se promet de larguer bientôt parce que, figurez-vous, Josie est une garce qui traite les mecs comme de la viande. Rachel, elle, sort avec Luke depuis longtemps maintenant. Tout à coup, un chien arrive et fait peur au cheval de Rachel. Et, oups !, la jolie rouquine se fracasse le crâne en tombant.

 

Première partie – Février

Melissa fait un horrible rêve dans lequel elle revit l'accident. Elle se confie à sa mère qui est venue la consoler et lui dit que Josie la tient pour responsable de l'accident de Rachel. Car, est-il nécessaire de le préciser, Rachel est devenue gravement handicapée mentale après son crash de cheval. Donc si je comprends bien, Josie accuse sa « meilleure amie » d'avoir causé l'accident de sa sœur alors que 1. Melissa n'a jamais touché le cheval de Rachel 2. C'est Josie qui a sanglé la selle 3. Ce con de Chuck dont il ne sera plus jamais question dans le bouquin s'est conduit en parfait enc*lé et a laissé des adolescentes faire son travail. Allons, nous sommes aux États-Unis FOR FUCK'S SAKE, la famille McClain aurait dû poursuivre le responsable du poney-club et lui faire mordre la poussière de son écurie. Enfin bref.

Chez les McClain, justement, tout va bien. Muggy, le toutou de la famille, se porte bien et fait plein de bisous à Josie qui, d'ailleurs, s'est dégotée un nouveau mec. Un gars tellement chiant que sa description physique ne laisse aucun doute quant à sa platitude :

Il est vraiment mignon, se dit-elle. Le type même du bel Américain. Des cheveux blonds, légèrement ondulés. De grands yeux bleus. Un nez parfaitement droit. Un sourire à fondre. De larges épaules.

Voyez ? Est-ce que ça vous étonne si je vous dis que ce bellâtre mou du genou s'appelle Steve ? Et que, comme par hasard, il semble être le jumeau exact de Steve Sanders (cf Beverly Hills) ? Inutile de préciser que, de ce fait, le Steve du bouquin aura jusqu'à la fin de ma lecture la même tronche que Steve Sanders.

steve-sanders-birthday.jpg

La crédibilité du livre vient d'en prendre un sacré coup.

Bref, Josie relève le courrier et OH MY GAD il y a une carte de St Valentin dedans. Et elle est lui est adressée. Et elle est pas exactement sympatoche.

De ton cœur, enfin,

j'ouvrirai la porte.

À la St Valentin,

Josie sera morte.

Du pur art. Josie soupçonne immédiatement ce tâcheron de Jenkman qui ne se remet pas de leur rupture. Mais Steve lui recommande d'ignorer toute cette histoire et Josie décide de suivre son conseil parce qu'après tout, pourquoi se faire du souci quand on est la cible d'un dangereux malade mental qui veut nous trucider ? C'est d'ailleurs à ce moment-là que Josie sent des mains se resserrer autour de son cou mais, ouf !, il ne s'agit que de Rachel, sa sœur un peu chtarboulba. Elle est accompagnée de Luke, son copain/ex qui continue à lui rendre visite malgré tout, et d'Erica qui aimerait bien que Josie surveille un peu Rachel pour qu'elle puisse réviser tranquillement. Notre bitch nationale refuse et s'en va avec son toyboy. Celui-ci, décidément prompt à la réflexion transcendantale, se demande si Luke n'est pas un peu bizarre. Ben oui, ce naze reste auprès de son ancienne petite amie alors que cette dernière ne sera plus jamais comme avant. Peut-être Luke possède-t-il un cœur, tout simplement ? Tu n'y avais pas pensé ?, p'tit con va ! Cela dit, ça n'empêche pas Erica de soupçonner Luke d'être l'auteur des lettres anonymes car il a osé dire que Josie était responsable de l'accident. Et je n'ai pas envie de le contredire.

Mercredi, Erica court après sa grande sœur à la sortie du lycée pour lui demander de s'occuper de Rachel tant qu'elle ira auditionner pour une pièce montée par l'école. JoBitch décline « l'invitation » sous prétexte qu'elle doit sortir avec son chiant de copain. A ce moment-là, elle se reçoit une grosse boule de neige dans la tronche de la part de Dave Kinley, le petit ami de Melissa, qui se trouve être un ancien copain de Josette Josie. Il est dégoûté parce que le père de JoBitch lui a refusé un emploi de saisonnier dans sa quincaillerie, certainement à cause de l'imbroglio sentimental qui a lié l'adolescent et sa fille. On nous apprend que Dave n'est pas exactement beau, voire qu'il est carrément moche mais qu'il est plutôt open avec les autres. Qu'est-ce qu'on en a à foutre, en fait ? Never mind. Pendant ce temps, Jenkman casse délibérément une des fenêtres du lycée avec une boule de neige. Je crois que c'est censé nous effrayer mais je n'en suis pas totalement sûre alors je vais faire comme si rien ne s'était réellement passé.

Le soir-même, Josie des Minikeums rentre chez elle et va directement dans la pièce qui sert de bureau pour faire quelques devoirs quand Luke-le-chelou arrive et plante un coupe-papier dans un meuble après avoir fait croire qu'il allait poignarder Josie. Moui. *moue d'incompréhension cosmique* Mais ça, c'est rien, car JoBitch a reçu un nouveau courrier :

Pour cette St Valentin,

Les seules fleurs que je t'offrirai,

C'est sur ta tombe, dimanche matin,

Que je les déposerai.

Flippant. Je veux dire, vraiment flippant et affligeant le niveau de la poésie de nos jours !

Le lendemain, Erica peste en silence contre JoBitch parce que cette dernière a encore refusé de l'aider, l'empêchant à nouveau d'assister à une audition. Pendant ce temps, Rachel répète à tue-tête que « Quelqu'un déteste Josie », ce que je n'ose croire. Jenkman téléphone et raconte à Erica qu'il a envoyé des cartes de St Valentin à Josie mais on n'en sait pas plus car le chapitre s'arrête là, fichtre !

On est jeudi et c'est jour de mariage de contrôle de maths pour Josie, Dave et Melissa. Apparemment, Dave a branlé la queue du chat toute la journée et n'a pas révisé pour son exam. Pendant le cours, Josie va le dénoncer au prof car il n'arrête pas de copier. Dave écope d'un zéro pointé qui met en péril son poste dans l'équipe de lutte du lycée ainsi que sa bourse pour l'université. Il pète un câble et s'en prend à Josie qu'il accuse d'avoir bousillé son avenir. OK, une minute. Ainsi, Josie est une salope de bas étage, c'est un fait. Mais seriously ??? Dave s'en prend à elle parce qu'IL a copié sur elle ? Et je suis censée avoir de la compassion pour ce petit gringalet au cheveu gras ?...

Ça n'empêche pas Josie d'aller zoner à la patinoire avec Steve Sanders. Elle lui montre la dernière carte qu'elle a reçue :

Qui t'envoie ces quatrains ?

Ne cherche pas, tu perds ton temps.

À la St Valentin,

Tu baigneras dans ton sang.

Steve est toujours aussi passif et inutile et ne tente même pas de la rassurer car en plus d'être blond il semble être insensible. Josie se met finalement à paniquer comme une dinde quand elle croit reconnaître Jenkman au loin, toujours persuadée qu'il est l'auteur des cartes de menaces. Voilà, c'est tout. Anecdote intéressante n'est-ce pas ?

Et là, LA, je commence réellement à être en colère ! Ils ont tué le chien ! Vous ne connaissez pas mon point faible ? Ne. Jamais. Buter. Un. Chien. Dans. Une. Œuvre. De. Fiction. Point barre. Car oui, le pauvre Muggy est retrouvé par Josie, baignant dans une mare de sang, le coupe-papier que Luke-le-mongoloïde avait utilisé un peu plus tôt gisant à côté de lui. Bande d'enflures. Ah et puis Josie décide que Jenkman est coupable, histoire de bien nous faire comprendre qu'elle le déteste. Mais Erica lui dit qu'il n'y est certainement pour rien et que, d'ailleurs, il ne lui a envoyé que des cartes de St Valentin rigolotes (celles dont on a jamais entendu parler mais qui ont servi d'attrape-nigaud quand, quelques chapitres avant, on nous a fait croire que Jenkman était à l'origine des menaces de mort...) et Rachel en profite pour lui ressortir son fameux slogan « quelqu'un te déteste ! »

De l'autre côté de la rue, Melissa regarde tout ce qui se passe par la fenêtre (car les McClain ont appelé les flics) et décide de rappeler Dave qui, quelques instants plus tôt, n'était pas chez lui. Il décroche enfin, explique qu'il a conduit au hasard toute la soirée pour se changer les idées, se lamente encore sur le fait que Josie lui a gâché la vie et raccroche en disant qu'il n'a pas envie de discuter. Dave, officiellement élu deuxième personnage le plus détestable du bouquin après Josie.

Enfin ! C'est la St Valentin ! Et figurez-vous que JoBitch a reçu une énième carte de son admirateur secret :

Même les plus belles fleurs

Finissent un jour par se faner.

Tu commenceras dans quelques heures,

Toi aussi, à te décomposer.

Bon, quand est-ce que cette pouf va ENFIN crever bon sang de bois ? Non pas que je sois violente par nature mais merde à la fin, qu'elle meurt une bonne fois pour toute et qu'on en finisse !

Vers deux heures du matin, Erica se réveille inquiète car Josie n'est pas rentrée. Mais qu'est-ce qu'elle en sait, si elle dormait ? Peut-être ne l'a-t-elle tout simplement pas entendue. Erica ne va même pas vérifier et décide d'appeler Steve qui lui dit que Josie aurait dû rentrer depuis plusieurs heures ! Heureusement, la sonnette retentit, c'est sûrement JoBitch. Mais non. Ce sont deux policiers car...

Josie a été retrouvée morte dans une allée derrière la patinoire !

Enfin un peu d'action, il était temps ! Bonus point : elle a été poignardée avec un...

patin à glace

Non vous n'avez pas mal lu. Son assassin est de toute évidence une personne géniale.

Le lendemain, Dave appelle Melissa de bonne heure car il est tout paniqué. Normal, me direz-vous, car il est l'auteur des lettres anonymes que Josie avait reçues avant sa mort !!! Bien entendu, il n'est pas le meurtrier car R.L. Stine ne nous annoncerait jamais une telle chose de but en blanc, comme cela. Dave a un éclair de génie une idée à la con : il va aller récupérer toutes les lettres qu'il a envoyées, histoire que la police ne le soupçonne pas. Comment peut-il croire que ça va fonctionner ??? Le jour de l'enterrement, il se faufile donc dans la maison des McClain (dont la porte est ouverte, bien entendu, pas de temps à perdre avec les détails) et il se dirige vers la chambre de Josiane Josie. Il a beau retourner tous les papiers, il ne trouve rien. Un bruit venu du couloir lui fait penser qu'il devrait peut-être s'enfuir (ah oui ?) et là, horreur, Erica gît dans un bain de sang ! Des policiers arrivent à ce moment-là et trouvent Dave un coupe-papier à la main (on ne sait même pas d'où il sort, mais soit) et l'embarquent.

Palpitant.

 

Deuxième partie – février, un an après

Melissa et Luke jouent à touche-pipi sortent dorénavant ensemble, Dieu sait pourquoi. On nous apprend qu'Erica a survécu à ses blessures et que Dave a été placé par ses parents dans un pensionnat assez rude, loin de Shadyside. Il n'a jamais été jugé car il n'y avait aucune preuve suffisante contre lui. Melissa annonce qu'il lui a envoyé une lettre sans queue ni tête qui l'a fait flipper sa race. Mais Luke s'en bat les steaks et l'invite à une soirée de St Valentin autour du lac gelé de Fear Street organisée par les jeunes du coin. Melissa ne l'écoute que d'une oreille car, en triant le courrier, elle se rend compte qu'elle a reçu une carte de St Valentin :

Je tiens en main

La clé de ta vie.

A la St Valentin,

Tu seras morte aussi.

Mais ce n'est pas fini ! Car à la fin de la journée, Melissa exhibe à Luke sa nouvelle carte de St Valentin :

Dis-toi que tu n'y peux rien,

Et prépare-toi à mourir.

Le jour de la St Valentin,

Tu rendras ton dernier soupir.

Il n'y a que moi qui trouve ça chiant à mourir ? Le coup de la carte menaçante était assez lugubre au début mais ça devient carrément rasoir. Effet de surprise = zéro + l'infini. Et c'est sans compter ce grand moment de WHATTHEFUCKerie dont nous gratifie Melissa, visiblement sous le coup de l'émotion :

[Melissa] pivota vers Luke, et se dressa sur la pointe des pieds pour l'embrasser.

- Joyeux anniversaire, dit-elle lorsque leurs lèvres se séparèrent après un long baiser.

- Mais ce n'est pas mon anniversaire...

- Et alors ? fit-elle avec un petit sourire. J'ai bien le droit de faire comme si je ne le savais pas, non ?

Trois mots : Hein ? What ? et HeinWhat ?!?! Qu'est-ce que c'était que ce truc ?!

Luke et Melissa, nos Jack Malone en culotte courte, comparent la lettre envoyée par Dave et les cartes de St Valentin... Les deux écritures ne font qu'une ! Dave est donc derrière tout ça... D'ailleurs sa mère appelle Melissa pour la prévenir que son fiston a fui son pensionnat et qu'il risque de revenir rôder à Shadyside. Hum.

Melissa avertit Erica qui, bien entendu, flippe un peu sa race. Le soir, elle décide néanmoins de faire ses devoirs dans le salon quand un inconnu traverse le couloir pour la tuer... Non, il ne s'agit que de Luke qui vient déposer une lettre de St Valentin pour Rachel. De toute évidence, ça ne le gêne pas le moins du monde de pénétrer sans prévenir dans la maison de son ex-copine dont la sœur s'est fait sauvagement assassiner après avoir reçu des menaces de mort semblables à celles reçues par sa copine actuelle.

Au moment où elle s'endort, Melissa est réveillée par un truc qui escalade sa fenêtre. C'est Joey Potter Edward Cullen Dave. Il lui dit qu'il est innocent, qu'il a rien fait, bla bla. Alors que Melissa lui tend les cartes qu'elle a reçues en l'accusant copieusement, Dave déclare, grâce à l'écriture, qu'il connaît l'identité du meurtrier et s'en va sans rien dire de plus. Une scène normale dans la vie d'un adolescent de Shadyside.

Le lendemain, plongée dans ses devoirs, Melissa entend du bruit devant chez elle. Elle va vérifier à la fenêtre et voit... Rachel s'enfuir, sa longue chevelure rousse flottant au vent ! Le père de Melissa appelle les flics qui se radinent en leur demandant de quelle manière ils ont trouvé le cadavre. Hein, quel cadavre ?

Mais celui de Dave voyons : il a été sauvagement assassiné devant la maison de Melissa ! Après le témoignage de cette dernière, les policiers vont interroger Rachel mais se heurtent au mur de son handicap mental.

Le lendemain, au lycée, Melissa trouve son casier maculé de peinture : « TU ES MORTE ! » peut-on y lire. C'est censé faire monter d'un cran la pression ? Genre le corbeau s'attaque désormais à du METAL et non plus à du PAPIER, genre le grand pas en avant, genre le corbeau a enfin atteint la puberté des corbeaux. Non mais qu'est-ce que je raconte ? Ce livre me rend complètement malade du cerveau.

La soirée autour du lac gelé arrive enfin. Tous les lycéens ont apporté leurs patins à glace (dans une cruelle ironie du sort). Ils préviennent Luke et Melissa de ne pas patiner à tel endroit car la glace est fine mais Luke-le-trouduc y va quand même, suivi de sa meuf. Au bout du compte Melissa, étant trop nulle, propose à son glandu de copain de patiner seul. Il s'exécute et laisse sa copine au beau milieu de nulle part, dans une partie non-éclairée du lac. Une silhouette encapuchée arrive et tente de planter Melissa avec un objet tranchant ! C'est Rachel, Melissa reconnaîtrait ses cheveux roux entre mille ! Elle tire dessus... Ce n'est qu'une perruque. En réalité, il s'agit...

d'Erica.

Elle a tué Josie car cette dernière avait gâché la vie de Rachel et parce qu'elle n'accordait plus aucune importance à sa sœur jumelle ! Elle a profité des menaces reçues par sa sœur pour mettre son plan diabolique à exécution et faire porter le chapeau à Dave. D'ailleurs, elle a tué ce dernier car il commençait à avoir de gros soupçons. Et en plus, il ne l'a jamais poignardée, c'est elle qui s'est infligée la blessure elle-même pour brouiller encore plus les pistes ! Et à présent, c'est au tour de Melissa de mourir car elle a piqué Luke à Rachel ! Melissa lui demande pourquoi elle porte une perruque et Erica lui répond qu'elle se venge au nom de Rachel et qu'elle se met dans sa peau. D'autant plus que personne ne lui a jamais prêté grande attention, vu qu'elle a grandi dans l'ombre de ses sœurs aînées. Bref, elle se jette sur Melissa mais la glace commence à céder et Erica tombe dans l'eau glacée. Luke, pas si con pour une fois, tente de la sauver. En vain. Erica a décidé de mourir, elle se laisse glisser au fond de l'eau.

Dans l'épilogue on apprend que Rachel va bien même si ses sœurs lui manquent. Melissa et Luke sont venus lui rendre visite, sans, apparemment, se demander si ça n'allait pas choquer Rachel de les voir ensemble, mais soit. Mme McClain est présente, mais ne semble pas souffrir de la disparition de deux de ses trois enfants. Quoi de plus normal ?

Un Fear Street comme je les aime.

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16 mai 2011 1 16 /05 /mai /2011 23:47

ent_twilight.jpgÇa y est, le cap est franchi. Impossible de revenir en arrière : j'ai perdu ma Twilight-virginité. Comprenez par là que j'ai enfin lu le premier tome de la saga Twilight.

OK, je partais avec un bagage peu glorieux : je fais partie de ceux qui détestent la folie déclenchée par ces bouquins, ces films et ce Robert Pattinson. Mais quoi de plus normal ? Entendre parler 24h sur 24 de la même chose, ça finit par lasser.

Après un laps de temps non-négligeable (déjà 6 ans FOR FUCK'S SAKE !), j'ai décidé de m'offrir Fascination. Je me souviens encore du jour où j'ai vu une étudiante sortir d'un cours de fac avec le tome 4 (Révélation) coincé sous le bras. J'avais été intriguée par la pièce d'échec sur la couverture. Quoi qu'il en soit, je parie que la nana en question doit s'en mordre (vampire, crocs, tout ça... oui je suis drôle) les doigts aujourd'hui : sortir d'un cours de fac dans une UFR d'études anglophones avec ce torchon sous le bras aurait pu lui coûter sa crédibilité. J'dis ça, j'dis rien.

Un petit peu de contexte : avec tout le remue-ménage causé par cette secte Twilightesque, il était HORS DE QUESTION que je verse ne serait-ce qu'un seul centime à Stephenie Meyer. Et j'avais aussi la grosse flemme de le lire en anglais (MAL ! C'est très mal !) alors je l'ai acheté d'occasion, pour une misère. 

J'en étais si peu fière que j'ai tenté de cacher mon exemplaire des regards inquisiteurs. Personne n'était au courant de ma faiblesse, je ne l'ai d'ailleurs dévoilée qu'à mon petit ami, ce garçon si discret. Ma génitrice elle-même ne savait pas que j'avais succombé à ma curiosité malsaine quoique, somme toute, très humaine. Et j'insiste sur le humaine car, en fin de compte, cette histoire de vampires m'a laissée de marbre (notez là la judicieuse utilisation de ce mot dont l'adjectif [marmoréen] a dû faire des avances sexuelles au traducteur FR pour qu'il l'utilise aussi souvent dans sa traduction, GODDAMMIT !)

Bref, je ne sais pas par quoi ni où commencer. Est-il possible de faire une critique originale sur ce bouquin qui a été lu, relu, analysé, disséqué, enflammé, pontifié, adoré, haï ?... Je n'en ai pas la prétention. Seulement, j'ai l'impression d'avoir 7 fusées de retard (on parle même plus de trains au point où j'en suis) et, du coup, je comprends encore moins l'engouement déclenché par ce livre.

Disons que ça me rappelle mes vieux Fear Street, en plus moderne, en plus long et en franchement plus chiant (et niais, par dessus le marché !) La seule bribe d'action arrive à la page 403. Et c'est pas un effet de rhétorique, je viens de revérifier, le premier sursaut d'action arrive bel et bien à la page 403. Les 400 pages précédentes ? Une litanie interminable sur la beauté divine d'Edward Cullen. Mignon au début (j'avoue, je suis redevenue ado en lisant les premiers chapitres) mais carrément nullos au bout d'un moment.

Mais ça, c'est rien.

Car ce qui m'a le plus surprise (et qui me semblait, pourtant, exagéré quand j'en entendais parler), c'est le comportement excessivement étrange d'Edward. 

Au départ, je l'ai trouvé assez chou, énigmatique, mystérieux, plutôt drôle. Et au fur et à mesure, un malaise s'est installé. Je l'ai trouvé effrayant. Oui, je sais, il est censé l'être car c'est un vampire, thank you very much. Mais l'effroi est venu de sa dimension « humaine », ou plutôt « amoureuse ». Ce mec m'a tout bonnement épouvantée. Surtout dans le chapitre 13, la fameuse scène de la clairière, celle qui était apparue en rêve à Stephenie Meyer et qui a déclenché cette folie éditoriale. Le comportement du vampire scintillant m'a paru horrible. J'ai même envie de dire que c'est un parfait salaud. Ironiquement, alors que son discours suranné est censé apporter une note séductrice au personnage, la traduction française a tout foiré et lui a conféré une sorte de parole diabolique et franchement pas réconfortante. Pourtant, Dieu sait si j'aime la langue française quand elle prend des accents vieillots. Mais là, ça ne passe pas.

Grosso modo, une lecture en demi-teinte. Je pense sincèrement que le livre aurait pu faire 200 pages, 250 pages maxi car le reste n'est que du remplissage. J'ai trouvé le bouquin assez sympa au départ mais il s'est peu à peu métamorphosé en une gigantesque farce. Edward Cullen m'a guérie des vampires à tout jamais : je me contenterai volontiers de mon petit ami très humain pour le restant de mes jours. 

 

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15 avril 2011 5 15 /04 /avril /2011 12:29

Fans de littérature pas compliquée, bonjour ! Je vous présente Rebelles d'Anna Godbsersen.

rebelles.png

Cet article est de la pure propagande : j'ai beaucoup aimé ce livre mais je ne saurais vous dire exactement pourquoi. Ce billet ne sera donc absolument pas argumenté et se contentera d'être gnan-gnan au plus haut point.

 

J'ai choisi ce bouquin tout simplement parce que je kiffais la couverture. Un vrai régal pour les yeux. Je suis une princesse Disney dans l'âme et voir une telle orgie de tissu me rend toute gaga. C'est donc sur ce critère d'une objectivité absolue que j'ai convaincu quelqu'un de m'offrir Rebelles (c'est mon côté princesse, je vous ai prévenu).

 

Je n'ai pas été déçue : tout ce que je m'attendais à y lire se trouvait effectivement dans ce livre. Débauche de robes à froufrous, histoires d'amour compliquées, rivalités, décor époustouflant, richesse démesurée, beauté scandaleuse, billets doux échangés en secret... Le rêve !

 

Elizabeth Holland est morte. Nous voilà dans de beaux draps ! Flash-back sur les derniers jours de son existence. On entre dans le monde huppé du New York des années 1890 et on fait la connaissance de toute une flopée de personnages baroques et romantiques à souhait. De la petite sœur rebelle (Diana), à l'amie machiavélique (Penelope), au dandy séducteur (Henry), en passant par le palefrenier sexy (Will), tous les protagonistes d'une saga torride sont au rendez-vous.

 

La fin est ulta-téléphonée et on la sent venir trèèèès tôt. Qu'importe, ce livre est une petite gourmandise sans prétention à dévorer sans modération. Lectrices cucul-la-praline (comme moi), laissez-vous séduire par la prose d'Anna Godbersen. Vous n'en ressortirez pas chamboulées, loin de là, mais grandement diverties. Dépêchez-vous d'y succomber !

 

Oh et, détail d'une importance cruciale : ce livre est doté d'une traduction exquise. C'est assez rare pour être souligné !

 

 

Rebelles d'Anna Godbersen

Publié chez Albin Michel

453 pages - 17€

Traduit de l'anglais américain par Alicia Seelow

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30 décembre 2010 4 30 /12 /décembre /2010 18:51

   Moi quand j'étais jeune (boarf, y'a pas SI longtemps que ça... pas vrai ?) on avait pas Twilight ni Harry Potter. On avait Chair de Poule puis une fois qu'on avait un peu grandi, on avait le droit de lire des Peur Bleue !

   Peur Bleue, c'était une collection sortie chez J'ai Lu dont la plupart des titres étaient des traductions de la série américaine Fear Street écrite par... R.L. Stine bien sûr ! Le maître de l'horreur pré-adolescente, le seul, l'unique.

   J'avais plein de bouquins Peur Bleue (mais genre trop plein) et le jour où la collection a cessé d'être éditée, j'ai pensé au suicide (bon peut-être pas mais j'avais grave les bollocks quoi).

   Du coup, quand je suis récemment tombée sur un bouquin Peur Bleue que j'avais jamais lu chez Boulinier, je l'ai acheté sans me poser de question. J'avais envie de voir si, du haut de ma petite vingtaine, je pourrais toujours être transportée d'horreur en lisant un Peur Bleue.

   Et ça a été le cas.

   J'ai réellement été transportée d'horreur.

   Mais pas dans le bon sens du terme, quoi.

   Disons que ça a mal vieilli. Et moi aussi j'ai mal vieilli donc mon côté aigri-adulte-pas-beau-prout est ressorti puissance mille genre "nuke them all" et j'ai eu envie de rire pendant 90% du bouquin. Les 10% restants, je les ai passés à chialer sur mes jeunes jours et mon innocence envolés.

 

Je vous présente donc : La Tombe sauvage de R.L. Stine !

 

tombe-sauvage 

 

"Elle en sait trop, désormais elle est en danger..."

 

4e de couverture :

 

   Depuis toujours, Ellie a des visions prémonitoires.

   Au début, elle trouvait ça plutôt drôle : prévoir l'avenir, c'est parfois pratique !

   Mais ce soir-là, en promenant son chien dans les bois de Fear Street, ce qu'elle découvre la glace de terreur. Une main décharnée sort de terre !

   Un cadavre est enseveli là. Un crime a eu lieu, à cet endroit précis... Ellie prévient la police : grâce à son sixième sens, elle peut sans doute les aider dans leur enquête.

   Mais désormais, elle est en danger ! un assassin rôde du côté de Fear Street. Et elle est peut-être sa prochaine victime...

 

 

Dans le vif du sujet :

 

   Ellie Anderson, une blondinette de 16 ans, est revenue à Shadyside après y avoir vécu jusqu'à ses deux ans. Elle vit seule avec son père et leur labrador, Chaz. On apprend qu'il lui arrive d'avoir des visions et que ces visions lui gâchent tro la vi lol car personne ne la croit. Quoi ? Personne ne croit une gamine de 16 ans qui a des visions ? Dans quel monde vit-on, non mais c'est dingue !

   Sa meilleure amie, Sarah Wilkins, est une brunette du même âge qu'elle et qui elle aussi vit seule avec son papounet l'inspecteur Wilkins. C'est ensemble qu'elles rencontrent un étudiant « supermignon » (je plaisante pas, c'est le mot employé dans le bouquin) répondant au doux nom de Brian Tanner dont Ellie tombe immédiatement amoureuse même si elle ne se fait aucune illusion.

  Un jour, alors qu'elle promène son toutou, Ellie se retrouve au beau milieu du bois près de Fear Street (avec un nom comme ça, tu vas pas t'aventurer dans le bois, non ? Si ? Oh well...) et Chaz lui ramène... Un os ! Oh my God ! Et un peu plus loin, Ellie trouve la main d'un squelette ! Shocking !

   Ellie va prévenir les flics et, bien entendu, elle tombe sur le père de Sarah qui lui demande de le conduire jusqu'au lieu de la trouvaille. Pendant les fouilles, Ellie est rejointe par Sarah et tout un attroupement de badauds. Evidemment, parmi eux se trouve Brian Tanner, ce qui trouble un peu notre jolie héroïne. Mais par pour longtemps car Sarah s'évanouit lorsqu'un policier sort une étoffe rouge du trou où pourrit le squelette.

  Ellie se pose des questions : pourquoi Sarah s'est-elle évanouie ? Et pourquoi n'est-elle pas revenue en cours depuis ? Et là on apprend ce qu'Ellie aurait dû deviner depuis le début si elle avait possédé un semblant de cervelle : Sarah connaissait le squelette. Ce n'est autre que sa grande soeur Melinda, portée disparue depuis deux ans et à laquelle elle n'avait jamais fait allusion en présence d'Ellie. Pas si meilleure amie que ça finalement !

  Le père d'Ellie est mis au courant de la découverte de sa fille. Non, elle n'aidera pas les policiers dans leur enquête ! Sympa de faire de l'obstruction à la justice, Mister Anderson. Et pourquoi donc ne puis-je pas aider les flics ? demande sa fille à raison (ou à tort, mais on s'en fout.) Et là c'est le drame. M. Anderson lui avoue que Mme Anderson n'est pas morte d'une crise d'appendicite (what) contrairement à ce qu'il a toujours fait croire à sa fille adorée. Elle est morte assassinée.

  Là, je pose le livre un instant, médusée. Je ne sais pas si je dois rire ou pleurer ou pleurer de rire. M. Anderson ou la compassion incarnée. Comment R.L. Stine a-t-il pu croire que cette révélation serait crédible ? Sérieusement ? Genre votre fille découvre un cadavre et vous lui annoncez dans la foulée que sa mère est morte assassinée ? « Je ne veux pas que tu aides les policiers. Ah au fait, ta mère est morte poignardée. Bonne nuit ! » Non mais je rêve.

  Quoiqu'il en soit, Ellie est traumatisée par cette révélation (oh, vraiment ?) et s'enferme dans la salle de bain et prend une douche et voit du sang. Non elle n'a pas ses ours, elle vient juste d'avoir une nouvelle vision : un couteau dont la lame est recouverte de sang. Frissons garantis. Surtout qu'elle avait déjà eu cette vision en présence de Brian Tanner, ce qui n'annonce rien de bon.

  Ellie décide de rendre visite à sa copine Sarah mais, petite curieuse qu'elle est, elle s'introduit dans la chambre de Melinda et voit un portrait de la défunte qui commence à bouger ! Alors elle s'enfuit et se trouve nez à nez avec Brian Tanner (simple coïncidence ? je ne crois pas) qui l'invite à aller [pique-]niquer sur Fear Island (avec le nom qui va bien.) Puisque Ellie a une trouille bleue de Brian et qu'elle n'est jamais à l'aise en sa présence, elle refuse accepte volontiers son invitation. What the fuck?? Ca la dérange pas qu'un pédophile potentiel l'emmène faire un tour sur une île qui a eu son lot d'horreur (cf tous les autres livres Fear Street) ? Apparemment non. Alors rendez-vous samedi prochain.

  Le lendemain, une scène d'exposition à peine dissimulée un reportage télévisé que regarde Ellie nous en apprend un peu plus sur l'affaire Melinda Wilkins. Une journaliste interviewe l'inspecteur Wilkins qui révèle que le petit ami avec qui Melinda avait projeté de s'enfuir la veille de sa disparition est toujours activement recherché même s'il est très probable qu'il soit mort aussi. Le toyboy en question s'appelait Brett Hawkins. Et là, deux choses me viennent à l'esprit : pourquoi est-ce que l'inspecteur Wilkins enquêtait sur la disparition de sa propre fille ? Et il est EVIDENT que Brett Hawkins = Brian Tanner, le Edward Cullen de 1994. Mais Ellie ne voit rien venir alors elle part en canoë à Fear Island avec Chaz et Brian. * soupir *

  Ellie pète un câble au moment où Brian sort un couteau pour couper une pomme car elle reconnaît LE couteau ensanglanté qui lui était apparu sous la douche. Effrayée, elle s'enfuit dans un bois, prétextant qu'elle doit aller chercher Chaz le labrador. Puis quand elle revient sur la plage, Brian a disparu mais en fait non car il avait cru qu'elle s'était perdue donc en fait il la cherchait donc toute cette encre de gâchée pour rien !

  Sur le retour, le canoë se retourne et Ellie pense se noyer mais on sait qu'elle ne mourra pas car c'est le personnage principal et qu'on est pas dans du Hitchcock, loin de là. Par contre Brian est en mauvaise posture, il a failli MOURIR mesdames et messieurs ! Et évidemment, une fois revenu sur la terre ferme, Brian s'endort (euh... hypothermie anyone ? Pourquoi est-ce qu'Ellie laisse quelqu'un de frigorifié s'endormir ?! Oh, c'est un livre de R.L. Stine) et au milieu de son sommeil, notre bellâtre prononce le prénom « MELINDA »

  Après cela, on retrouve Ellie au commissariat (me demandez pas ce qu'elle fout là-bas.) Elle demande à l'inspecteur Wilkins si Melinda connaissait un mec du nom de Brian Tanner et on lui répond que non. Ellie est soulagée : Brian a dû prononcer le prénom d'une autre Melinda. Mais oui mais c'est bien sûr ! Les Melinda courent les rues à Shadyside et c'est un hasard complet si ton petit ami a prononcé le prénom du cadavre que t'as trouvé au fond du bois et qui s'avère être la sœur de ta meilleure amie ! Mais le soulagement est de courte durée : sur une photo de « Brett Hawkins », Ellie se rend compte que lui et Brian ne font qu'un ! * bâillement *

  Alors Ellie a une putain de vision : il y a un couteau enterré près de l'endroit où on a retrouvé le corps de Melinda. M. Wilkins l'y emmène et ils retrouvent un couteau semblable à celui que Brian a utilisé pour couper sa pomme. Il est donc l'assassin. Enfin c'est que nous dit le livre. Parce que quoi, Brian s'est acheté une collection de couteaux tous identiques ? Un qu'il a utilisé pour trucider Melinda et qu'il a abandonné dans les bois et un autre pour couper des pommes ? Riiiiight.

  Une fois de retour chez elle, Ellie y trouve Brian/Brett qui lui demande pourquoi elle est allée chercher le couteau. Heureusement l'inspecteur Wilkins arrive et arrête Brian/Brett. Sauf que plus tard dans la soirée, on apprend qu'il s'est échappé de la voiture de police. OK.

  Décidément, M. Anderson choisit bien ses moments. Il profite du fait qu'un pédophile psychopathe assoiffé du sang de jeunes jouvencelles recherche sa fille pour avouer à cette dernière que Mme Anderson aussi avait des visions et qu'elle a été tuée par un mec contre lequel elle avait témoigné dans une affaire de meurtre. C'était le Anderson Show ! Thanks for watching.

  Et là, putain de retournement de situation : Ellie va chez Sarah et cette dernière lui avoue que c'est elle qui a tué sa soeur ! Mais comme on est à la fin d'un chapitre et qu'on connaît les gimmicks de M. Stine, on se doute qu'il y a anguille sous roche. Ouais en fait Sarah avait aidé Melinda dans ses préparatifs de fuite donc elle s'en veut. Cool, j'ai failli y croire ! Mais Ellie a de nouveau une vision. Selon elle, il y a un objet circulaire sur les lieux du crime qui doit être la clé de l'énigme. Elles se rendent en pleine nuit dans les bois (normal) et creusent la terre. Elles y trouvent un bouton. Comment se fait-il que les policiers qui ont déterré le corps n'aient rien vu pendant leurs fouilles ?? Evidemment, Brian/Brett qui, lui aussi, choisit bien ses moments décide de se radiner à ce moment-là. Et M. Wilkins aussi. Tout le monde est là. On croit que Wilkins a tiré sur Brett mais en réalité c'est Sarah qui a tiré sur son père. Elle s'est souvenue que ce dernier avait perdu un bouton le soir de la disparition de Melinda. Cerné, M. Wilkins avoue tout : il détestait Brett et ne voulait pas que Melinda fugue avec lui. Il l'a accidentellement poussée et elle s'est fracassée le crâne. C'est donc tout naturellement qu'il a maquillé l'accident en meurtre (hein ? c'est pas l'inverse qui se passe d'habitude ?) C'est QUOI ce TRUC ? Je croyais que M. Anderson était le pire père du monde mais finalement je vais revoir mon jugement. Fuck you Jack Wilkins !

  Et puisque tout est bien qui finit bien, on apprend que Brett a lui aussi le pouvoir de ressentir les choses et qu'il a des visions. C'est parce qu'il a eu une vision d'Ellie près du cadavre de Melinda qu'il est revenu à Shadyside. Génial. Par contre, le fait que Sarah n'ait pas reconnu le mec de sa sœur est balayé de la main quand on nous explique que Brett s'est coupé les cheveux. Parce que quand on change de coupe, on change de visage aussi, c'est bien connu.

 

   Un Fear Street comme je les aime.

 

 

La tombe sauvage de R.L. Stine (1997)

Collection Peur Bleue, éditions J'ai Lu

Titre original : Fear Street - The Mind Reader (1994)

Traduit par Jacques Penel

126 pages

 

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27 décembre 2010 1 27 /12 /décembre /2010 14:06

 

Alors, récemment, me demandez pas pourquoi car de toutes façons je vous répondrai pas (mais je plaisante ! Bien sûr que je répondrais si vous me demandiez ! Mais là n'est pas la question), j'ai lu quelques BD Gaston. Mais si, Gaston, vous savez. Ce grand gaillard qui a un poil dans la main et qui fait tout de travers pour embêter tout le monde. Lui :

 

gaston-lagaffe

Bref, j'ai relu quelques tomes de Gaston Lagaffe et, alors que je les lisais sans me poser trop de questions lorsque j'étais enfant, je me suis cette fois-ci mise à élaborer tout un tas de théories. Autres temps autres moeurs ? Ou tout simplement la naïveté de l'enfance qui s'est envolée au profit d'une aigreur ruminée et refoulée qui est subitement remontée au moment de ma lecture ? Aucune idée. Toujours est-il que je vous présente mes 4 hypothèses délirantes sur les BD Gaston Lagaffe.

 

 

4. Gaston n'existe pas. Il n'est qu'une hallucination sortie tout droit de l'esprit de Fantasio.

Voyons les choses en face. Fantasio souffre d'un besoin de tout contrôler. Il aime l'ordre, vénère l'organisation méticuleuse des tâches quotidiennes qu'il s'applique à acquitter chaque jour. Et voilà qu'arrive Gaston avec ses gros sabots. Il sabote le boulot de Fantasio, l'empêche de travailler dans de saines conditions et semble tout mettre en oeuvre pour lui gâcher la vie. Oui mais voilà : Gaston n'est qu'une hallucination modelée par l'esprit malade de Fantasio. Son cerveau a fabriqué Gaston dans le but de le pousser dans ses derniers retranchements. Gaston ne serait qu'un défi lancé par son esprit à Fantasio.

Oui mais : comment se fait-il que tous les autres personnages peuvent interagir avec Gaston si celui-ci n'existe pas ?

Deux réponses possibles. Ou bien ils font cela pour ne pas vexer Fantasio car, même s'il est complètement fêlé, il s'avère être un excellent journaliste qui a tout intérêt à travailler pour les éditions Dupuis plutôt que pour leurs concurrents. Ou bien les locaux du journal rendent tout le monde zinzin et Gaston serait alors une hallucination collective, ce qui expliquerait aussi pourquoi Prunelle voit Gaston une fois que Fantasio n'apparaît plus dans les BD (sûrement parce qu'il aura fini par être dévoré par sa maladie mentale et aura été envoyé en hôpital psychiatrique.)

 

3. Gaston est le fils naturel de Monsieur Dupuis

Lorsque Gaston fait sa première apparition dans le Journal de Spirou, il précise que quelqu'un l'a envoyé là mais il ne se souvient plus du nom de cette personne. Étrange, n'est-ce pas ? Et souvenez-vous, absolument personne n'a jamais vu les parents de Gaston Lagaffe. Et pour cause : Gaston est le fils illégitime de M. Dupuis. Sinon, quelle explication peut-on donner au fait que Gaston est payé à ne rien faire et qu'il n'a toujours pas été renvoyé alors qu'il fait toujours tomber à l'eau la signature des contrats avec M. De Mesmaeker ? S'il n'y a pas de népotisme derrière tout ça, je veux bien me faire bonne soeur ma p'tite dame !

 

2. Gaston est un autiste Asperger narcoleptique

Gaston Lagaffe est en somme un bon garçon. Ce sont simplement ses tendances à créer des objets farfelus et son sommeil omniprésent qui agacent le plus son entourage. Mais il serait injuste de le qualifier de feignant frivole. En réalité, Gaston serait atteint du syndrome d'Asperger et de narcolepsie, ce qui expliquerait partiellement ou totalement son comportement. Tout d'abord, notre héros semble ne pas être très doué en relation sociale et, bien qu'il ne leur veuille aucun mal, il s'attire très souvent la foudre de ses collègues de bureau. Pire, la plupart du temps il semble ne pas comprendre ce qu'on lui reproche. Cela pourrait fort bien être un symptôme de son autisme. Mais pas un autisme « classique ». Car Gaston a la fâcheuse manie d'inventer des gadgets, parfois utiles parfois non (même si en règle générale tout tombe lamentablement à l'eau) ce qui pourrait être le signe d'une très grande activité intellectuelle, voire d'une forme de génie. Et que dire de sa passion immodérée pour la musique ? Bien entendu, Gaston Lagaffe étant Gaston Lagaffe, aucune de ses inventions ne marche parfaitement bien. Et pour cause, il serait narcoleptique. C'est parce qu'il s'endort au cours de la fabrication de ses gadgets que jamais il ne réussit à en créer un de viable. Et c'est aussi pour cette raison qu'il s'endort au bureau sans crier gare. Du coup, nous tenons là la réponse à une de nos plus grandes interrogations : pourquoi Gaston n'est-il pas renvoyé en dépit de toutes ses gaffes ? Simplement parce que ces deux syndromes couplés font de lui un travailleur handicapé qui ne peut être renvoyé sur la seule base de ses symptômes cliniques.

 

1. Gaston Lagaffe est en réalité un magnat de la presse qui recherche l'anonymat en se faisant passer pour un simple employé

Monsieur Dupuis n'est qu'un homme de paille. Le véritable cerveau du Journal de Spirou, c'est Gaston lui-même. Il a fondé un empire et n'a désormais plus besoin de faire quoi que ce soit : tout le monde s'occupe de tout à sa place. Mais, milliardaire excentrique de son état, Gaston n'a pu se contenter d'une triste vie aux Antilles sous les cocotiers de sa résidence secondaire. Afin de tuer le temps et de surveiller un peu les conditions de travail de ses larbins, Gaston a décidé de se faire passer pour un simple employé. C'est un secret de polichinelle mais tout le monde joue le jeu. Fantasio s'est mis dans la peau d'un petit chef tyrannique pour satisfaire les désirs masochistes de notre héros mais, étant toujours un peu impressionné par cet homme de talent, se refuse à le tutoyer alors que notre Gaston ne se gêne pas pour donner du « tu » à tout le monde. Lorsqu'il déambule dans les couloirs de la rédaction, Spirou ne se fâche jamais de l'attitude anti-professionnelle de Gaston, alors qu'il y aurait de quoi. Et, alors que toute femelle normalement constituée éviterait de flirter avec le neuneu de service, Mam'zelle Jeanne se laisse draguer, et de bonne grâce, par Gaston dans l'attente d'une promotion-canapé. C'est donc pour cela que Gaston n'est jamais renvoyé : c'est la main de Dieu, c'est LUI qui décide de tout entre les murs des éditions Dupuis.

 

 

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